Lorsqu’Alyssa Mosher a décidé d’organiser un échange de vêtements, elle ne s’attendait pas à se retrouver devant une montagne de vêtements d’occasion. Sa perspective sur la mode en a même été grandement changée.
« En fait, j’ai changé une chose essentielle dans mes habitudes et j’aimerais vous en faire part : soyez plus conscients de vos achats. Maintenant, avant de m’acheter un vêtement neuf, ou même d’occasion, je m’assure d’en avoir vraiment besoin et de l’adorer. Autrement, je ne l’achète pas! », explique-t-elle.
Il faut également mentionner que grâce à son entreprise, A-List Organizing, Mme Mosher a depuis plusieurs années un regard direct dans les garde-robes et les bacs de rangement des résidents de Yellowknife. Elle a pu constater de ses propres yeux ce qui se cache dans les placards.
« Pourquoi faire un échange de vêtements? Travailler avec des gens qui souhaitent faire le ménage dans leur garde-robe; en apprendre davantage sur la mode éphémère et le désir de beaucoup de personnes de simplement “acheter” même si elles n’en ont pas besoin, et le fait de vouloir donner en retour, dévoile-t-elle. Je me disais que nous pourrions peut-être recycler et réutiliser gratuitement nos vêtements avant d’en acheter de nouveaux au magasin. »
Elle avait déjà organisé des échanges de vêtements auparavant, mais grâce au financement de l’initiative de réduction et de recyclage des déchets, elle a pu consacrer plus de temps à son premier échange depuis le début de pandémie. Elle a commencé à recueillir les dons, et le 13 août, début officiel de l’échange, elle avait amassé 3,6 pi3 (3 600 litres) de vêtements provenant de plus de 20 différentes garde-robes. Elle avait assez de vêtements pour remplir près de 58 grandes boîtes de rangement Rubbermaid.
« J’avais oublié à quel point les gens donnent quand il s’agit de vêtement. Même si ça peut sembler raisonnable, 3,6 pi3, c’est énorme! Et penser que le tout provenait de 20 donateurs? C’est incroyable, » indique Mme Mosher.
Il y avait tellement de vêtements, qu’à la fin de l’échange, il en restait encore beaucoup, même si 70 participants étaient passés. En essayant de trouver preneurs pour les vêtements qu’elle avait en surplus, Mme Mosher a réalisé l’incroyable gaspillage de vêtements et ce que ce gaspillage représente pour les petites villes comme Yellowknife. Ni le magasin d’articles d’occasion St. Patrick’s Vinnies ni le YWCA n’avaient la capacité d’accepter autant de vêtements. Finalement, les vêtements en bon état ont trouvé preneur au magasin d’articles d’occasion de l’Armée du Salut; les vêtements sales ou côtelés ont été récupérés par l’Association canadienne du diabète et mis dans des boîtes de dons qui seront envoyées à Value Village dans le sud du pays pour être vendus ou recyclés.
Mme Mosher aimerait continuer à organiser régulièrement des échanges de vêtements pour aider les gens à renouveler leur garde-robe sans produire davantage de déchets. Toutefois, elle aimerait inciter les gens à bien réfléchir avant de rapporter des vêtements à la maison, même s’ils sont gratuits.
« Est-ce nécessaire d’encombrer nos maisons, même si c’est gratuit? »
Pour en savoir plus sur l’initiative de réduction et de recyclage des déchets, consultez le https://www.enr.gov.nt.ca/fr/irrd