Caroline Wawzonek, ministre responsable de la condition de la femme, a fait la déclaration suivante pour souligner la Journée nationale de commémoration et d’action contre la violence faite aux femmes au Canada.
« Le 6 décembre 1989, un homme armé a assassiné 14 femmes à Montréal. La Journée nationale de commémoration et d’action contre la violence faite aux femmes au Canada commémore ce massacre, afin que nous n’oubliions jamais la violence fondée sur le genre qui a secoué le pays il y a 33 ans de cela.
« Aujourd’hui, nous pleurons ces femmes et leur rendons hommage, tout comme nous rendons hommage aux innombrables femmes touchées par la tuerie du 6 décembre. Aujourd’hui, nous avons également l’occasion de réfléchir aux violences faites aux femmes, ici, aux Territoires du Nord-Ouest (TNO) et, plus largement, partout au Canada.
« Récemment, le Service de police de Winnipeg a confirmé que l’homme accusé du meurtre de Rebecca Contois, membre de la Première Nation O-Chi-Chak-Ko-Sipi, est également accusé du meurtre de trois autres femmes autochtones. Je suis profondément attristée par cette nouvelle. Cette situation nous rappelle tragiquement que la violence envers les femmes autochtones est toujours présente aujourd’hui, et qu’il y a encore du travail à faire.
« Les violences à l’égard des femmes sont très répandues aux TNO et les femmes autochtones sont beaucoup plus susceptibles d’en être victimes. En effet, près de six femmes autochtones sur dix subissent des violences de la part de leur partenaire, et ce, dès l’âge de 15 ans; chez les femmes non autochtones, ce chiffre est de quatre sur dix.
« Dans bien des cas, ces violences sont une conséquence indirecte de la colonisation et des traumatismes intergénérationnels. Pour éviter que les futures générations de femmes ne subissent des violences, nous devons mettre fin au caractère insidieux des traumatismes.
« En partenariat avec les peuples autochtones, les appels à la justice du rapport final de l’Enquête nationale sur les femmes et les filles autochtones disparues et assassinées demandent aux gouvernements fédéral, provinciaux, territoriaux, municipaux et autochtones d’élaborer et de mettre en œuvre un plan d’action national pour lutter contre les violences faites aux femmes, aux filles et aux personnes 2ELGBTQQIA+ autochtones. En réponse à ce rapport, j’ai déposé le plan d’action du GTNO intitulé Changer les relations.
« Basé sur les séances d’échanges avec les gouvernements autochtones, les gouvernements communautaires et des personnes ayant une expérience vécue, ce plan d’action est l’aboutissement d’années de travail visant à lutter contre le colonialisme ainsi que contre la discrimination raciale et sexuelle à tous les ordres de gouvernement et dans toutes les institutions publiques. Ce n’est qu’ainsi que nous pourrons commencer à créer une société dans laquelle les femmes, les filles et les personnes 2ELGBTQQIA+ autochtones se sentent autant en sécurité que leurs amies, collègues et voisines non autochtones.
« Aujourd’hui, à l’occasion de la Journée nationale de commémoration et d’action contre la violence faite aux femmes au Canada, je m’engage à nouveau à prendre des mesures significatives pour lutter contre les causes systémiques de la violence, de l’inégalité et du racisme afin que toutes les femmes et les filles du territoire puissent se sentir libres et en sécurité. »