Le ministre Vince McKay a fait la déclaration suivante concernant la décision du CN de ne pas réparer la partie endommagée de la voie ferrée entre Enterprise et Hay River :
« Pendant l’été 2023, les feux de forêt ont causé des dégâts importants à la voie ferrée entre Enterprise et Hay River, une infrastructure essentielle pour les Territoires du Nord-Ouest (TNO). Bien plus qu’un axe de transport, cette voie ferrée constitue un lien vital pour notre territoire, permettant d’assurer la livraison rapide de combustible dans les collectivités éloignées, en particulier celles qui dépendent du réapprovisionnement par barge. Sans ce dernier, elles feraient face à des coûts accrus et à un accès réduit au combustible sur lequel les résidents comptent pour leurs activités quotidiennes et leur travail. La voie ferrée du CN jusqu’à Hay River est cruciale au développement régional, à la stimulation du commerce, aux investissements et à l’accès à la région à l’avenir. Elle tient un rôle primordial dans la chaîne d’approvisionnement des minéraux critiques du Canada, appuyant ainsi les objectifs liés à l’économie et aux infrastructures, sur le plan régional et au-delà.
« Malgré tout, le CN a décidé de ne pas réparer les parties endommagées de la voie ferrée entre Hay River et Enterprise, esquivant ainsi sa responsabilité d’entretenir cette partie essentielle de la chaîne d’approvisionnement des TNO. Le gouvernement des Territoires du Nord-Ouest (GTNO) a maintes fois essayé de régler ce différend directement avec le CN, en vain. Le refus d’intervenir du CN laisse les TNO dans une situation encore plus précaire, leur déficit en infrastructures étant déjà criant. Comparativement au reste du Canada, les TNO manquent cruellement d’infrastructures de transport utilisables toute l’année et fiables; la décision du CN exacerbe ce problème, touchant de façon disproportionnée les plus petites collectivités autochtones isolées.
« Ces collectivités paient déjà le prix le plus élevé pour leur combustible et leurs biens essentiels en raison de leur isolement, de leur position géographique et de leur accès uniquement saisonnier au réseau routier. La décision du CN de cesser son exploitation de la voie ferrée jusqu’à Hay River signifie qu’au lieu d’utiliser une chaîne d’approvisionnement simple s’appuyant sur le rail et sur les barges, le GTNO et les collectivités dépendront de solutions de rechange onéreuses et inefficaces, comme l’approvisionnement en combustible par camions sur de longues distances. Il ne s’agit pas d’un inconvénient mineur; cette décision menace le bien-être de nos résidents et exerce une pression inutile sur notre économie.
« Le GTNO ne restera pas les bras croisés alors que le CN fuit ses responsabilités. C’est pourquoi nous avons déposé une demande de règlement des différends auprès de l’Office des transports du Canada. Ce processus de règlement des différends est semblable à une audience judiciaire, dans le sens où l’affirmation du GTNO selon laquelle le CN a manqué à ses obligations en vertu de la Loi sur les transports au Canada sera minutieusement examinée. En tant que transporteur public, le CN a l’obligation légale d’entretenir cette voie ferrée et de veiller à la circulation continue des marchandises vers les collectivités les plus vulnérables des TNO. Le GTNO demande au CN de reconnaître les répercussions néfastes de son immobilisme sur le Nord et de prendre des mesures dans les plus brefs délais pour rétablir cette infrastructure essentielle.
« Le GTNO réaffirme sa position : les réparations de cette section de la voie ferrée relèvent de la responsabilité du CN. En tant que gouvernement, notre principale responsabilité consiste à parvenir à une solution équitable, et nous sommes d’avis qu’il est dans l’intérêt supérieur des Ténois que le CN assume ses obligations.
« Pour mettre les choses en perspective, le CN est une société multimilliardaire disposant de ressources financières considérables. Le coût estimé des réparations à la section endommagée de la voie ferrée en question est négligeable comparé aux revenus du CN. Il est particulièrement inquiétant qu’une société de cette taille, dont les ressources sont conséquentes, ait choisi d’esquiver ses responsabilités.
« Soyons clairs : cette affaire ne se résume pas à une simple voie ferrée endommagée; il s’agit de protéger les moyens de subsistance de la population ténoise. L’abandon de cette infrastructure essentielle par le CN constitue un manquement aux responsabilités de la société et vient contredire les principes mêmes de la réconciliation et du respect envers lesquels elle s’est engagée publiquement dans sa Politique guidant ses relations avec les Autochtones. Le CN doit respecter ses obligations; son inaction engendre déjà des répercussions profondes et néfastes sur certaines de nos collectivités autochtones les plus éloignées et les plus vulnérables qui dépendent du combustible transporté par cette voie ferrée vers le terminal des barges qui poursuivent son acheminement.
« La demande de règlement du différend du GTNO a été acceptée par l’Office des transports du Canada. Je ne ferai pas d’autres commentaires à ce sujet pendant la durée de ce processus, mais je tiens à assurer aux Ténois que le GTNO continuera de demander la réparation de cette voie ferrée essentielle et de veiller à ce que les besoins en infrastructures du Nord ne soient pas ignorés. »
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