Yellowknife, le 10 septembre 2020 – Une surveillance régulière permettant de déterminer la présence ou l’absence de la COVID-19 sera bientôt possible grâce à un programme de test sur les eaux usées initié par le gouvernement des Territoires du Nord-Ouest (GTNO).
Ce programme consistera à recueillir régulièrement des échantillons dans les eaux usées (égouts) à Hay River, Yellowknife, Fort Smith, Inuvik et Fort Simpson, qui seront ensuite analysés à la recherche de traces de la COVID-19.
Ces échantillonnages devraient couvrir environ la moitié de la population des Territoires du Nord-Ouest (TNO), et la totalité des centres d’isolement de Hay River, Fort Smith, Inuvik et Yellowknife.
On a constaté que ce type de surveillance permet de détecter la présence de la COVID-19 dans une collectivité entre 4 et 10 jours plus tôt par rapport aux données cliniques qui détecteraient la présence du virus chez les personnes asymptomatiques et pré-symptomatiques.
La présence de la COVID-19 dans les échantillons d’eaux usées n’indique pas nécessairement qu’il existe une transmission active de la maladie dans la collectivité.
Toutefois, ces renseignements peuvent servir de système de détection précoce aux Territoires du Nord-Ouest et aider le système de santé et de services sociaux à adapter ses conseils aux collectivités pendant la pandémie.
Les premiers échantillons ont été recueillis à Yellowknife et à Hay River et seront prélevés dans les trois autres collectivités dans les semaines à venir.
Cette initiative est déployée par le bureau de l’administrateur en chef de la santé publique en collaboration avec le ministère des Affaires municipales et communautaires et le ministère de l’Environnement et des Ressources naturelles. Partenaire essentiel, le laboratoire national de microbiologie de l’Agence de la santé publique du Canada effectue les tests sans frais.
Services aux Autochtones Canada a investi 100 000 $ pour permettre aux TNO de se procurer l’équipement nécessaire à l’échantillonnage et de coordonner la mise en œuvre de ce programme.
L’équipement requis pour commencer les échantillonnages automatiques à intervalles réguliers devrait être livré dans deux à trois semaines.
Des échantillons ponctuels sont recueillis à Yellowknife et à Hay River pour définir les processus en attendant.
Citations :
« Notre territoire utilise tous les outils à sa disposition pour se préparer à une nouvelle vague d’infections au Canada. En établissant un système de détection précoce grâce à l’échantillonnage des eaux usées, nous aurons une meilleure idée de la présence ou non de la COVID-19 aux TNO, conseillerons les collectivités et ferons tester la population en cas de besoin. »
- Caroline Cochrane, première ministre des Territoires du Nord-Ouest
« Cette initiative innovante de détection précoce permettra aux Territoires du Nord-Ouest de déterminer comment la surveillance des eaux usées peut tenir un rôle important dans le traçage de la propagation de la COVID-19 et dans la prévention de celle-ci en collaborant avec les scientifiques de l’Agence de la santé publique du Canada et en aidant les chercheurs à mobiliser les collectivités des Premières Nations, des Inuits et des Métis. Nous devons appuyer ces initiatives essentielles à la prévention d’une propagation potentielle de la COVID-19, à la préparation des mesures de protection et à la réponse à une éventuelle pandémie. »
- Marc Miller, ministre des Services aux Autochtones
Faits en bref :
- L’administratrice en chef de la santé publique alerterait le public en cas de résultat positif d’un test sur les eaux usées et donnerait des instructions adaptées à la situation.
- En cas de test positif, les consignes cibleront les personnes de la collectivité en question qui :
- sont entrées aux TNO après un déplacement en dehors du territoire depuis le dernier test négatif des eaux usées;
- ont développé des symptômes de la COVID-19.
- Des recommandations de dépistage de la COVID-19 seront données, ainsi que d’autres consignes.
- Cette stratégie est appelée à être modifiée en cas de transmission communautaire.
- La seule présence de la COVID-19 dans les échantillons d’eaux usées ne donnera pas lieu à des mesures agressives de confinement étant donné qu’elle pourrait être liée à des cas importés et adéquatement contenus.
- Les mesures de santé publique comme la limitation des rassemblements de grande envergure ou le port obligatoire du masque dans les lieux publics fermés seront prises en considération en fonction de l’importance des traces de COVID-19 détectées.
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Personne-ressource pour les médias :
Mike Westwick
Gestionnaire des relations publiques et des communications
Secrétariat de coordination pour la COVID-19