Le ministre de l’Environnement et des Ressources naturelles, Shane Thompson, a fait la déclaration suivante aujourd’hui :
« J’ai été très déçu d’apprendre que l’un des plus importants déversements de sables bitumineux dans l’histoire de l’Alberta a été signalé au début du mois de février, sans toutefois que nous en soyons informés. Cette situation est des plus frustrantes.
« Selon les médias, environ 5,3 millions de litres d’eaux usées industrielles ont débordé des berges d’un bassin de stockage de l’exploitation des sables bitumineux de Kearl, au nord de Fort McMurray. Ce déversement s’est écoulé dans la forêt et les zones humides adjacentes aux affluents des rivières Muskeg et Firebag, qui se jettent dans la rivière Athabasca.
« À la suite d’un incident antérieur distinct sur le même site, des effluents de résidus de sables bitumineux d’une quantité inconnue, dont certains contaminants dépassent les niveaux autorisés par les directives fédérales et provinciales, s’infiltrent dans les eaux souterraines et atteignent les eaux de surface depuis mai 2022.
« J’ai été bouleversé d’apprendre ces incidents de seconde main. Nous avons été mis au courant par les gouvernements autochtones de la région après qu’une administration municipale régionale de l’Alberta leur en a fait part.
« Un tel agissement viole notre entente bilatérale sur la gestion des eaux avec l’Alberta, qui engage nos gouvernements à communiquer rapidement et de manière transparente au sujet des questions qui pourraient affecter nos eaux communes. Ce manque de transparence et de partage de l’information de la part de nos partenaires albertains n’est pas un incident isolé, ce qui exacerbe notre frustration dans cette affaire.
« Heureusement, les analyses d’eau améliorées effectuées à Fort Chipewyan par la municipalité régionale n’ont révélé aucune preuve de contamination du lac Athabasca.
« Le GTNO a décidé de prendre plusieurs mesures pour réagir à ce problème.
« Nous avons demandé au gouvernement de l’Alberta qu’il nous fournisse des informations supplémentaires afin que nous puissions nous assurer d’avoir tous les outils nécessaires pour communiquer tous les risques possibles à nos partenaires dans la gestion et la surveillance des eaux.
« À la lumière de cette violation, nous prendrons les mesures de résolution des différends prévues par notre entente transfrontalière en ce qui concerne le partage de l’information.
« J’ai demandé une rencontre avec la ministre de l’Environnement et des Aires protégées, Sonya Savage, pour m’assurer que notre entente bilatérale est respectée.
« Enfin, nous communiquons avec les gouvernements autochtones et la Ville de Fort Smith pour élaborer un plan de surveillance accrue des eaux de la rivière des Esclaves afin de suivre les répercussions possibles de l’incident en amont.
« Nous continuerons à travailler en étroite collaboration avec les gouvernements et les collectivités autochtones à chaque étape du processus.
« Cet échec survient à un moment où le gouvernement de l’Alberta, qui élabore une réglementation permettant le rejet dans l’environnement des effluents de résidus de sables bitumineux traités, demande aux Territoires du Nord-Ouest de lui accorder leur confiance et de faire preuve de coopération.
« Les questions importantes comme celles-ci requièrent une relation de confiance, et il va sans dire que les gouvernements autochtones, les dirigeants des collectivités et notre propre gouvernement ont été ébranlés par ce manque de transparence.
« Cet événement ne fait que souligner notre position : le GTNO n’appuiera pas le rejet d’effluents de résidus de sables bitumineux à moins que des données scientifiques rigoureuses ne prouvent qu’on peut le faire en toute sécurité, et à moins que les dispositions relatives au partage de l’information et aux interventions d’urgence prévues dans notre entente soient respectées.
« Les experts de notre fonction publique continueront à examiner toutes les informations pertinentes dès qu’elles seront disponibles. »
Les représentants des médias sont priés de s’adresser à :
Communications du Conseil exécutif
Gouvernement des Territoires du Nord‑Ouest